Rencontre avec Camille, technicienne de réparation au sein du Centre Support Client de Thales
Bonjour Camille. Tout d’abord, peux-tu nous parler de ton parcours ?
J’ai un parcours plutôt atypique ! J’étais vendeuse en prêt-à-porter de luxe, puis j’ai décidé de me réorienter dans le secteur de l’artisanat, dans l’horlogerie plus précisément. J’ai donc passé un Certificat de Qualification Professionnelle (CQP) « Horloger rhabilleur », une formation appliquée à la réparation de montres. Je devais réparer des montres qui pouvaient être très complexes comme par exemple des chronomètres avec un système automatique. C’était très minutieux mais lors de l’obtention de mon diplôme et suite à la crise dans le milieu de l’horlogerie en Suisse, les opportunités de travail dans la technique se sont faites rares. Et c’est donc suite à un appel d’une agence d’intérim pour travailler chez Thales dans la réparation que j’ai intégré le Groupe.
Camille, peux-tu nous dire en quoi consiste ton poste de technicienne de réparation au sein du Centre Support Client (CSC) et nous parler de ton quotidien ?
Mon travail consiste à réparer des équipements de secours. D’abord, j’analyse la panne et définis les réparations qui vont devoir être réalisées sur un équipement. Ensuite, je procède aux réparations et aux tests en m’assurant que je respecte les délais, la qualité et toute la règlementation technique. Cela me demande beaucoup de rigueur, de savoir-faire et de partage avec mes collègues ! Il y a d’ailleurs une véritable volonté de partage de savoir, de compétences et d’entraide.
Et puis, parce qu’au CSC, tout tourne autour de la technique, de la performance et de la satisfaction client, je suis amenée à communiquer avec beaucoup de mes collègues de la qualité, des méthodes, du lean management, de la supply chain, du service clientpour assurer le bon déroulement de la réparation auprès du client.
Si tu devais décrire en quelques mots ton environnement de travail, l’ambiance au Centre Support Client (CSC) de Châtellerault, que dirais-tu ?
C’est très agréable de travailler ici car il y a beaucoup de solidarité. Il y a un véritable partage de connaissances techniques. Dès notre arrivée, on nous donne toutes les astuces et le savoir pour nous permettre de bien travailler. Par ailleurs, dès mon arrivée dans l’entreprise, j’ai été accompagnée par un expert jusqu’à ma complète autonomie sur la détection, l’analyse et les réparations.
Est-ce que tu retrouves des similarités entre ton poste dans l’horlogerie de luxe et la réparation d’équipements avioniques chez Thales ?
Avant, lorsque je travaillais dans l’horlogerie, je réparais de très petites montres qui nécessitaient une expertise sur la mécanique interne du produit ainsi que de la précision, de la rapidité, de la rigueur et de la propreté (un brin de poussière dans le mécanisme d’une montre et elle peut ne plus fonctionner). C’est exactement pareil chez Thales ! Les équipements sont plus gros mais les exigences sont les mêmes. Et puis de savoir que l’équipement que j’ai entre les mains sera à bord d’un avion transportant des centaines de personnes, qu’il sera le dernier recours pour le pilote en cas de problème dans l’avion, cela me donne ce sentiment de devoir être encore plus méticuleuse.
Sur la photo ci-dessus, que faisais-tu ?
Ce jour-là, je faisais des tests et donc, je simulais la position de l’avion en testant différents angles pour mesurer la dérive. Pour faire plus simple, la documentation technique de ce produit précise les tests à réaliser pour vérifier son bon fonctionnement. L’équipement que je teste sur la photo est un Horizon (système avionique), il a pour fonction d’assurer au pilote la position de l’avion dans l’air en fonction de la gravitée terrestre.
Je dois donc m’assurer que l’équipement est bien « équilibré » dans les tolérances, ce qui veut dire que peu importe son positionnement une fois installé à bord, il fonctionnera et les informations fournies seront exactes. Exemple, si un avion est en position cabrée à 50 degrés, mon équipement donnera-t-il la bonne information au pilote ? Pour m’en assurer, je mesure la dérive sur un temps de mesure demandé par la documentation technique puis en fonction du résultat (type de la dérive), j’équilibre mon équipement jusqu’à trouver des valeurs acceptables et fiables.